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Sommet :

Date et auteur de la course :

Voie :

« Pour la mémoire de nos enfants »

Samuel Guillaume et ses compagnons (voir plus bas) http://la.cordee.marseille.free.fr

Région :

Bouches du Rhône

Accès routier :

Vallée:

Calanques de Marseille

Depuis Suivre la D559 depuis Marseille ou Cassis jusqu'à l’entrée du camp militaire de Carpiagne. Prendre alors en face la petite route Gaston Rébuffat en direction du parking de la Gardiole. Il faut désormais marcher (ne rien laisser dans les véhicules !)

 

Carte:

IGN Marseille/Cassis au 1/15.000

Altitude :

370 m à la base de la voie

Difficulté :

TD sup /ED inf

 

Approche:

Marcher jusqu’à la maison forestière et la contourner par la droite. Suivre ensuite le tracé brun N°5 (Sentier du pas de marmots, du puits de l’Oule à Cassis) jusqu’au col de l’Oule. Repérez en face un très bon sentier ascendant empierré que vous empruntez (non balisé sur la carte mais noté en pointillés). Ce sentier vous emmène sur une crête parallèle à la ligne faîtière de la falaise du Devenson puis au fond du vallon qui vous sépare de cette ligne faîtière. Avec un peu d’attention, on peut repérer un ancien balisage orangé. Poursuivre toujours votre route sur cet ancien sentier qui mène par une rude montée au sommet du cirque du Devenson.
 Longer la paroi vers l’Est jusqu’à la croix métallique verte « De Gasquet » - Continuer une trentaine de mètres jusqu’à un cairn caractéristique signalant la ligne de rappel.(1h15)

 

Accès en rappel :  (2h00)

Compte tenu de l’ambiance démoniaque qui règne dans ces rappels, un nom révélateur a été proposé pour cette ligne ouverte ( pour les 5 premiers rappels) par Guy Abert (Guide de Haute Montagne), Lionel Catsoyannis (Moniteur Breveté d’Etat d’escalade) et son père Léo Catsoyannis qui, espérons-le, ne s’offusqueront pas…: « Celui qui remontera d’ici-bas ne saura pas tout redire... ! ». Ce nom est écrit sur le petit cairn de départ des rappels.  Les 6 premiers rappels sont équipés en scellements. Les 2 derniers sont équipés en goujons.

 

 Rappel N°1 : 20 m

 

Rappel N°2 : 50 m en fil d’araignée bout de corde. Relais dans une niche. Il faut remonter quelques mètres sur une vire sablonneuse.

 

Rappel N°3 : 35 m en fil d’araignée. Relais sur une gargouille suspendue.

 

Rappel N°4 : 50 m en fil d’araignée bout de corde. Relais sur votre gauche en descendant.

 

Rappel N°5 : 50 m

Longer la paroi vers l’est pour atteindre le départ du « Panoramique du Devenson ». Un goujon. Monter puis traverser pour atteindre le pied d’un dièdre. Gravir ce dièdre puis traverser à droite horizontalement pour atteindre un jardin dominé par un jeune pin. Relais sous le pin. Monter au pin pour atteindre, à droite, derrière l’éperon, le départ du sixième rappel.

 

Rappel N°6 : 40 m. Relais dans une niche protectrice sous un gros pin dominant une dalle lisse. Prendre garde au rocher délité malgré un gros effort de purge.

 

Rappel N°7 : 20 m sur la droite. Relais au-dessus d’un cassé. Lors de sa descente, le premier prendra soin de mousquetonner les deux points de renvoi pour atteindre plus facilement le relais.

 

Rappel N°8 : 10 m en fil d’araignée avec un jeté de corde de 2 mètres sur un pieu constitué par la mèche fichue de 14 mm de diamètre qui a permis de percer les trous destinés au scellements... !. On peut éviter ce jeté en entretenant un mouvement de balancier au cours de la descente...Pour que la corde de tombe pas à l’eau, il suffit que le second n’oublie pas de mousquetonner le rappel sur le « moulinox » situé au départ de la zone déversante.

 

ATTENTION   DANGER, il  serait inconscient voire suicidaire d’envisager une descente en rappel dans la voie ; en effet la paroi  est très délitée et regorge de blocs instables prêts à broyer toute personne les chatouillant de trop près... Seul l’itinéraire est parfaitement purgé. Celui-ci étant sinueux, de tels rappels exposeraient toute cordée d’inconscients à des chutes de blocs. De plus, il est techniquement impossible d’atteindre le départ compte tenu des avancées importantes des dévers inférieurs (Dizaine de mètres). Enfin, les scellements ne sont pas placés pour envisager  un tel choix qui se révélerait beaucoup plus long, plus complexe et sans aucun doute mortel par rapport à la descente conseillée...

Attaque et itinéraire :

 

L1  : Magnifique traversée aquatique vers l’Est au raz de l’eau . Relais dans un angle sous un immense dévers. 5/5+. 25 mètres.

 

L2  : Magnifique traversée aquatique vers l’Est au raz de l’eau. Relais au pied d’une immense cheminée.6A/B. Attention au tirage. 25 mètres. Baignade possible. La remontée est facilitée par la présence d’un morceau de corde que l’on veillera à ne pas laisser  traîner dans l’eau après sa baignade...

 

L3 : Immense cheminée d’anthologie verticale. Relais à la lèvre du dévers. 5/5+. 30 mètres.

 

L4 : Passage dans une chatière inattendue pour atteindre un relais perché sur une gargouille. 5. 25 mètres.

 

L5 : Fissure-cheminée effrayante  en 5+ avec des étroitures angoissantes...se soldant par un mur déversant en 6B. Un gaz à faire vomir...Ambiance démoniaque ... ! Les étroitures exigent réflexion et un ventre pas trop bedonnant...Relais dans une grotte suspendue. Attention au tirage. 50 mètres. Bivouac possible... ! Rentrer dans la grotte pour ressortir au-dessus. Relais en sortie plein gaz pour s’affranchir du tirage.

 

L6 : Superbe mur raide. 6A. Laisser le gros pin sommital sur votre droite. Poursuivre dans des gradins pour atteindre la base d’une immense dalle. 5 . 40 mètres.

 

L7 : Jolie dalle raide à gouttes d’eau. 6A puis 5. Relais sous l’immense dévers brun. 50 mètres.

 

L8 : Gradins faciles.5. Puis systèmes de raides fissures très gazeuses. Relais au-dessus du dévers sur la droite. 6B+. 35 mètres.

 

L9 : Jolie dalle à gouttes. Relais quelques mètres sous le sommet de la Tour. 6A/B. 40 mètres.

 

L9bis : Traverser à droite jusqu’au pied d’un dièdre déversant. 3. 10 mètres.

 

L10 : Gravir ce sympathique et déroutant dièdre afin de sortir au sommet de la Tour. 5+/6A. 10 mètres. Angoisse naissante...

 

Effectuer alors un petit rappel  de 10 mètres de l’autre côté de la Tour en obliquant vers le collet pour atteindre le relais situé contre la tour en face de la  base de l’éperon d’aragonite rouge.

 

L11 : Dalle aérienne d’anthologie en aragonite à trous et colonnettes sur un éperon très raide et rouge. 6A/B. 50 mètres.

 

A NOTER

Noter qu’à la fin de la longueur N°7, il est possible de s’échapper à gauche par le « Panoramique du Devenson » d’un niveau nettement plus facile (4+/5).
 Cette voie est en réalité l’ancien « Baoù Rouge » totalement retracée dans sa partie inférieure par Guy ABERT, guide de haute montagne.

 

ATTENTION, AUCUN  ECHAPPATOIRE ( Sauf la nage...) SUR  LES  7ères  LONGUEURS.

 

( VOIE  DANGEREUSE  EN  PRESENCE  DE  HOULE.)

 

Retour :

Idem depuis le cairn mais dans le sens contraire……

Hauteur de la voie :

280 m de haut – 380 m de développement

Matériel à emporter:

Niveau minimum :

6b max  (6a obligatoire)

14 dégaines dont quelques unes longues pour le tirage – sangles- Pas la peine de prendre coinceurs ou friends (ne servent à rien !)

Longueur de corde:

2 x 50 m

Exposition :

Ouest

Qualité du terrain  et  horaire :

Logement  / refuge :

 

Rocher superbe grâce à un gros travail de purge  pour 5 h/ 7h d’escalade

Equipement en place:

Scellements

ni l'auteur ni DENALI-SUD ne sauraient être tenus responsables en cas de mauvaise  utilisation d'informations  contenue sur ce site.

Commentaires :


Cette nouvelle et fantastique voie moderne équipée dans la Tour Save est le fruit d’un travail de titan opéré par Samuel Guillaume soutenu le plus souvent par Gérard Genly et aidé ponctuellement par de nombreux amis durant le printemps 2003 (30 jours de travail effectifs !), avec par ordre alphabétique : Serge Andreani, Marc Banda, Cécile Cambuzat, Philippe Hatet, Monique et Patrick Jacquot, Alban Maillard, Jean-Samuel Morlat, Christine Sauvaire et Roland Yvanez. En raison de l’incommensurable énergie dépensée par Samuel et de son acharnement indéfectible – Samuel a d’ailleurs perdu plusieurs kilogrammes...–, cette ligne aurait pu s’appeler « Sisyphe » ou « le 13ème travail d’Hercule »... comme le proposait un ami avec beaucoup d’humour...!